Tuesday, January 27, 2009

Temps mort

Temps, comme dit l'autre.
Mort, comme l'autre.
Hinhin.

Là je relis le blog (prouesse, dix minutes de temps libre !) et je tiens à préciser -pour les non-lecteurs- ce sont des brouillons, des premiers et, pour la plupart, derniers jets. Si un texte plaît, à moi ou un autre, je le travaille et j'essaye de lui donner du sens. Pour le moment je me contente d'essayer de trouver une manière d'écrire qui me soit propre.

Exemple avec une première réflexion pour un début de nouvelle :

Ils se sont installés, on leur a servi des gobelets vides et ils ne s'en sont pas indignés, ils ne sont pas venus pour boire. Chacun est dans son siège et y cherche son confort, s'enfonçant plus ou moins dans les renforts rugueux du cuir, un mauvais cuir. Puis quand ils ont trouvé leur position, avachi, tailleur, strict ou pensif -ils la trouvent à peu près en même temps- , ils s'arrêtent et se mettent à compter.
Ils sont trois, ils s'attendaient à être cinq, ils ne se le sont pas encore dit mais ils sont d'accord sur ce sujet. Chacun regarde les autres et pensent et jugent, comme on leur a toujours dit de ne pas faire.
Ils sont trois, c'est idéal. Un triangle à défaut d'un trio. En psychologie les relations les plus sordides se font toujours à trois. Alors qui va être le bourreau ? Toi Charles ? Voyons ! Tu n'as pas assez de couilles pour trancher un morceau de pain et tu as beau penser à la manière dont tu arracheras les yeux de Pamela Anderson quand tu la croiseras tu es gentil, horriblement gentil comme les millions de personnes sur Terre qui se disent qu'il y a un psychopathe au fond d'eux. Tu es comme eux Charles, un pauvre type et c'est pour ça que tu es là, car le monde a fait des pauvres gars dans le passé et l'avenir s'en nourrit.
Charles, victime.
Il y a Alex aussi, il est important -qui ne l'est pas ?- pour un dealer. Refourgueur de came à la sauvette, pas trop d'ambitions ou si peu que c'en est négligeable. Alex veut survivre dans le monde, Alex veut une copine pas trop junky pour l'aimer et lui faire des enfants, Alex veut une vie rangée et se moque bien de savoir qu'il y a d'autres vies possibles. Alex veut de l'argent, la richesse modérée à portée de mains, une voiture propre qui ne ferait pas patron, une mère fière de lui quand elle mourra et un père toujours inconnu. Il aurait pu être un prédateur, il a juste choisi de ne pas être victime, bon choix ? Alex, même pas Alexandre, sera toujours petit à défaut d'être minable.


Rien que là déjà j'ai corrigé deux ou trois petits trucs, alors que je m'étais juré de ne pas le faire.
Enfin, vous voyez comme moi les erreurs de ce passage, que je laisse de côté en attendant que mon premier projet -comprendre mon écriture- se concrétise. Il va falloir passer par la méthodologie, la grammaire, la culture, ça vaut le coup et qui plus ça n'a jamais fait de mal à personne.
Sauf à Nerval, peut-être.
Enfin c'est une autre histoire.

No comments: